Codes et Savoir Vivre au Bal  et dans une Milonga

- Les Règles générales

Ce sont celles de la politesse élémentaire et universelle. Leur base en est simple : le bal est un lieu ouvert à tous pour le plaisir de chacun et non de quelques uns. A ceci se rajoute quelques règles particulières à la danse de société, qui relèvent simplement du bon sens et du respect d'autrui. Parmi celles-ci on peut citer :

 

 

- ne pas se lancer dans une démonstration si l'espace est restreint, contrôler ses déplacements

- s'excuser lorsque l'on bouscule quelqu'un ou que l'on malmène son ou sa partenaire

- respecter l'ambiance générale du lieu, la musique, le plaisir et la concentration des pratiquants

- bien évidemment ne pas traverser la piste, encore moins un verre à la main, ou avec une cigarette allumée

- sauf accord mutuel entre personnes qui se connaissent, on n'arrête pas la danse avec un(e) inconnu après un seul tango : l'attitude est offensante

- ne pas "planter" son ou sa partenaire sur la piste sans explication ou un mot aimable, même si la prestation fut un véritable "calvaire"

- éviter de promettre des danses à tout le monde et oublier ensuite :

 

 

 

" Quant au cavalier, assez oublieux pour laisser se morfondre une personne qu'il aurait invitée, il s'expose à de fâcheuses conséquences : un si blessant oubli ne saurait s'excuser"

Jules Rostaing / 1824

Manuel de la Politesse et des Usages du Monde

 

- ne pas accaparer "sa" cavalière : le bal est un espace social, pas une juxtaposition d'égoïsmes

- ne pas faire les présentations ou raconter sa vie pendant la danse

- ne pas monopoliser la piste : on ne "fait" pas du tango comme on fait du footing. Celui qui reste sur la piste pendant trois heures n'aime pas vraiment la danse ; il a plus besoin d'agitation corporelle. le vrai danseur choisit sa musique, sa partenaire, parfois l'une en fonction de l'autre, et va vivre un ou plusieurs tangos : il les déguste.

Ceci a en plus l'avantage de laisser la place aux autres.

- etc, etc, etc ...

 

- Comment inviter ou se faire inviter

Rien n'est plus simple que d'inviter une cavalière. Un simple regard suffit pour savoir si elle est disponible ou pas. Ensuite le mélange d'une attitude décidée, polie et engageante fait le reste. Se faire inviter est plus difficile, surtout si on a passé la fleur de ses vingt ans. Cependant, quel que soit l'age et le physique de la danseuse, le vrai danseur préfèrera toujours une compagnie agréable à celle d'une belle "emm...euse". Cela vous permet, Mesdames, de faire le tri et d'apprécier le vrai caractère des hommes. Dégagez le plaisir d'être dans le lieu et au milieu des gens : rire et sourire sont toujours des signes du partage possible d'un bon moment. Mais surtout faites attention au cycle pervers : moins on m'invite, plus je me renfrogne, donc moins on m'invite.

Si on ne se méfie pas, on finit Planchadora, et vous oublier devient une habitude.

Une seule solution : il faut po-si-ti-ver !

 

- Le déroulement du Bal

La programmation musicale est découpée en Tandas : séries de trois à cinq morceaux du même auteur, ou de styles avoisinants. Les Tandas peuvent être séparées par des Cortinas : il s'agit d'une séquence musicale d'un autre style, d'une minute maximum, et répétée tout au long de la soirée. C'est souvent le signal qui permet de changer de partenaire.

 

Par exemple, l'animateur peut organiser son bal en répétant la structure :

 

trois tandas de tango, une tanda de Milonga, la Cortina,

trois tandas de Tango, une tanda de Valse, la Cortina, etc...

 

Sauf lieu spécialisé ou soirée à thème, un bon animateur basera son répertoire de début de soirée sur des classiques, et évoluera vers des tangos plus modernes en fin de soirée.

Le panachage se fera en fonction des personnes présentes à la soirée.

 

- Les Codes des Milongas du Rio de la Plata

Le Cabeceo : une façon traditionnelle d'inviter en Argentin : il s'agit d'un petit coup de tête adressé par l'homme à la femme, pour qu'elle vienne le rejoindre sur la piste. Attention, le côté traditionnel de cette invite, peut parfois laisser la place au doute quant au côté autoritaire et peu galant du danseur. Un simple regard appuyé auquel la femme a répondu, et une invite classique sont tout aussi efficaces et pratiqués. Le milonguero bien élevé, raccompagnera sa cavalière à sa table ( ce qui fait partie des usages normalement aussi chez nous). Enfin, à la différence de la France, les femmes n'invitent pas ... tout au moins pas directement, mais le langage des yeux est une constante universelle dans tous les bals du monde, et les femmes en Argentine comme dans toute l'Amérique du Sud, y excellent.

 Attention au mélange des genres : danser dans les milongas du centre en baggy et teeshirt de surf, ou aller en périphérie, dans les temples du tango nuevo en costume croisé, peut être vécu comme une provocation. L'Argentin est un latin, il peut être susceptible, surtout si dans ces circonstances vous le bousculez sur la piste. S'il vous reconnaît comme étranger et débutant il vous sera pardonné, mais n'en abusez pas.

Intégrez vous dans les lieux et les coutumes.

 

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